Je reviens toujours avec cette notion de spécialisation.
En Suisse, un employeur ne vous demande pas de savoir tout faire, mais d'être opérationnel dans un domaine précis.
Vous savez faire ou pas et tout de suite. C'est ainsi (surtout dans la délégation du personnel temporaire).
Compte tenu de la conjoncture actuelle , il n'y a pas ou peu de place pour les candidats au : "je suis prêt à apprendre".
L'employeur n'a souvent pas les moyens humains de vous former, car il doit respecter des délais de livraison et en cas de retard, il doit verser des pénalités au mandant. S'il doit toutefois vous former, il va devoir monopoliser un spécialiste de la profession, qui en vous manageant, devra amputer son temps de travail et de ce fait, ne sera pas lui-même productif dans son domaine. Vous me suivez ????
J'ai eu le bonheur de rencontrer un menuisier ayant suivi des cours d'Autocad 3D.
En recherche d'emploi depuis près d'un an, (période durant laquelle il a suivi des cours de maîtrise fédérale en menuiserie), il s'est présenté à moi un mardi à 14 heures.
J'ai prospecté par fax le même jour, environ 45 entreprises de menuiserie de la place genevoise. A 17 heures, une société m'a appelé pour fixer un rendez-vous avec ce candidat.
Le lendemain, à 16 heures, il avait rendez-vous. A 18 heures 15, ce menuisier sortait d'entretien avec une proposition d'embauche : poste fixe à la clé.
Pourquoi un emploi si rapidement ? Parce que ce monsieur de 43 ans avait :
- une spécialisation
- une motivation
- la gagne
- la hargne
- suivi une formation utile dans son domaine (Autocad)
Moralité :
Même si vous savez faire peu de choses, proposez ce que vous savez faire de mieux. Quantifiez votre savoir.
SOYEZ UN SPECIALISTE, PEU IMPORTE LA BRANCHE !!!!
Mon prochain challenge : placer un désiamanteur.
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1 commentaire:
Article très intéressant. En fait, je rencontre encore parfois des candidats au travail en Suisse qui me disent : "ce que je veux, c'est travailler en Suisse, quoi que je fasse, c'est égal"... Futurs candidats, placez-vous du point de vue du recruteur : accorderiez-vous une chance à quelqu'un qui argumente de la sorte ? Même si cela montre une motivation certaine, elle n'est pas suffisante. Et là je te rejoins complètement Franz : la spécialisation, c'est souvent LE sésame qui permet de faire la différence... Même si chacun ne peut pas toujours se spécialiser, il y a je pense toujours quelque chose à faire pour y arriver, du moins s'en approcher.
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