mercredi, septembre 23, 2009

De l'électricité dans l'air

Je ressens depuis juin 09, une grande réticence envers les frontaliers. Les ORP ont donné comme consigne de privilégier les demandeurs d'emploi en Suisse, notamment à Genève.
J'ai senti également une agressivité de la part des frontaliers dans leurs techniques de recherche d'emploi. Sans doute que la crise augmente cette adrénaline et cette peur de ne pas avoir d'emploi.

Pour l'anecdote : j'avais mis une annonce sur le site www.anibis.ch, pour trouver un aide-vitrier en précisant que la personne devait avoir une expérience professionnelle dans la pose de vitrage et de siliconage. Un frontalier postulant m'a appelé en me disant qu'il s'agissait juste d'un aide et que l'on apprend sur le tas. J'ai eu beau lui expliquer que mon mandant demandait une expérience. A la fin, le gars m'a rétorqué : "Vous voulez pas de mon CV. Bon, c'est bon, allez Ciao".

Pas terrible vis-à-vis d'un employeur potentiel. Dans le canton de Vaud, ça ne passe pas.

Même pendant le jeûne fédéral, j'ai été appelé. J'ai expliqué qu'il s'agissait d'un jour férié et que l'activité s'arrête pendant 3 jours (WE compris). On m'a répondu : " oui, bon je ne suis pas Suisse moi. Je cherche du boulot, c'est tout"
J'ai même eu des réflexions de la part de Français habitant la Suisse, style : " j'habite le canton de Vaud, mais je ne savais pas". C'est quand même incroyable !!!!!

Les Français sont-ils à ce point "je m'en foutiste"? Intégration zéro sur ce coup-là.

vendredi, septembre 04, 2009

La crise engendre des dispositions inhabituelles dans les choix de recrutement

L'hiver rigoureux qui s'est prolongé avec pour conséquence des retards dans la construction, la crise qui perdure ont déterminé certains acteurs de la vie économique ainsi que certaines sociétés, à prendre désormais des dispositions en matière de recrutement.

Devant la hausse du chômage en Suisse (le canton de Neuchâtel ayant vu son taux augmenter ostensiblement), des organismes suisses appelés ORP (office régional de placement) ont invité les sociétés ainsi que les entreprises de placement fixe et temporaire, à privilégier les demandeurs d'emploi inscrits en Suisse.

Aujourd'hui la question se pose : va-t-on continuer à recruter des frontaliers pour l'instant ?

Certes oui, mais modérément. Si je prends le cas du canton de Genève, les ORP "regorgent" de main-d'oeuvre qualifiée dans le second-oeuvre ( monteurs-électriciens par exemple).

Alors que de 2005 à 2007, cette profession attirait des candidats des quatre coins de la France, aujourd'hui même le dossier d'un frontalier possédant une expérience en Suisse ne sera pas forcément pris en compte.

Pour la première fois, on voit que les Suisses acceptent la mobilité géographique pour décrocher un emploi.

Toutefois, certaines professions deviennent introuvables telles les dessinateurs en bâtiment, les ingénieurs en génie civil. Où aller les trouver ?

Ce secteur manque aussi cruellement de main-d'oeuvre qualifiée. C'est la raison pour laquelle le domaine de la construction mène des actions de promotion pour attirer les candidats. Mais lesquels ?

Cordialement,